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Les carnets de Zoé
24 juin 2012

L'écriture [fin]

Partie 1 
Partie 2 

Mais écrire n'a pas été juste un plaisir quand je le faisais dans le cadre de mon jardin secret.

Notamment parce que c'est un des seuls domaines où le corps professoral (qui n'a plus été un grand fan de ma personne à partir de mes 12ans, admettons le !) m'a complimenté avec constance durant tout ma scolarité.
Important ça.
Je crois c'est une des rares capacités que je me reconnaisse, et LA seule sur laquelle on m'ait complimenté ET pour laquelle j'éprouve un réel plaisir.

Est-ce que l'un vient de l'autre ? Et ce que j'aime ça parce qu'on m'a dit que c'était bien ou est-ce que c'est bien parce que j'aime le faire ?

Je n'en sais foutre rien.

À l'opposé de l'oral, m'exprimer par écrit me procure une satisfaction très primaire.

Je ne me suis pas prêtée à beaucoup du jeu de l'école. 
Dès que j'ai compris qu'il n'arrivait vraiment rien de grave quand on obtenait un zéro, et que la foudre ne s'abattait pas sur l'élève qui refusait de se plier au contrat implicite du statut d'écolier, j'ai commencé à refuser d'appliquer les règles classiques.

Rendre copie blanche, ne pas faire un devoir. Tout ce qui était de l'ordre de l'évaluation.

C'était comme avoir passé le stade où avoir une bonne ou une mauvaise note pouvait m'affecter.

Je n'ai pas culpabilisé de ne pas rendre mes copies, de ne pas étudier pour tel cours ou telle matière. J'ai culpabilisé de ne plus comprendre, de ne plus ressentir l'importance de cette démarche. J'ai culpabilisé de bloquer, de refuser de m'y plier même si c'était sans importance.
Bref,...
Mais il ya eut des exceptions où j'ai accepté de noircir une copie. Si j'avais l'occasion d'y écrire, de m'y exprimer. Et si j'estimais, appréciais, le prof qui allait corriger aussi. C'était un peu une question de confiance en fait.

J'ai d'abord beaucoup aimé la rédaction. Du primaire au collège. Très libre, avec un sujet assez simple ("racontez votre meilleur souvenir de vacances", "racontez un de vos plus gros mensonges", les sujets d'inventions étaient mes préférés "vous vous réveillez un matin à la place de votre professeur, raconter votre journée", etc...)
D'un autre niveau : tacler l'exigeance des règles de l'analyse de texte m'a amusé tout un temps. Une fois que j'ai été satisfaite, ça m'a aussi vite gonflée.

Au collège j'ai eu une prof extrêmement rigoureuse, une véritable enculeuse de mouches et amoureuse des lettres.
Je lui dois mon orthographe à peu près correcte et mon amour inconditionnel pour la dissertation. 
J'ai rendu TOUS mes devoirs de français, fait des centaines de dictées, je n'ai pas déccroché de son cours pendant les deux ans où elle a été ma prof de Français.
Les deux premières années scolaires où je n'ai que très rarement passé la barre du 15/20 (la moyene de la classe se situant plutôt à 8/9), moi qui nargait habituellement les bûcheurs avec mon17-18/20 de glandeuse en moyenne générale pour cette matière.
Elle m'a blindé pour le lycée, elle a affûté mon amour de l'écriture pour me préparer à mon exercice scolaire préféré.
La dissert'.

C'était vraiment un plaisir presque violent de disserter.

Déjà parce que pour une fois à l'école, ma différence était un atout.
Beaucoup des autres élèves détestaient la dissert. Pataugeaient.

Pour une fois que ça n'était pas moi qui m'empétrait dans des consignes pourant claires, pour une fois que leur montagne était ma taupinière, c'était jouissif. 

Et j'adorais ça. 

Analyser les textes fournis, organiser ma pensée, l'assembler pour visualiser un tout. 
D'en extraire des questions et de choisir celle qui me plaisait le plus. 
Comme on choisit l'adversaire qui représente le défis dont la victoire sera la plus déléctable .
Pour laquelle je vais sentir les idées couler, presque naturellement, s'enchaîner les unes aux autres.
Pour laquelle je vais choisir mes mots, forger mes phrases, qui défendront des arguements, imbriqués, liés, pour découler à une conclusion jamais finale. Toujours ouverte.
Je n'ai jamais aimé les réponses définitives. Je n'ai jamais bouclé de problématique en répondant par une conclusion qui ne soulevait pas une autre question, quand ça n'en étaient pas plusieurs.

Et même si je n'ai pas commencé cette réflexion par une problématique, j'ai dû mal à la terminer par un point.

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Commentaires
Z
Oh non, ça n'a pas vraiment changé, c'est juste que je n'ai pas pris le temps de dessiner donc je mets aussi ce qui traîne dans mes carnets ^^
L
je viens juste de voir ton commentaire à propos du bouton qui déconne, de mon côté tout fonctionne..<br /> <br /> C'est peut être le site qui avait qq soucis, et puis, depuis le temps, il a peut être été réglé..<br /> <br /> <br /> <br /> Beaucoup de 'peut être',<br /> <br /> il faudrait vraiment que je prenne le temps de te lire, j'ai vu que tu avais complètement changer l'optique de ton blog ^^<br /> <br /> à plus tard (:
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Aux grands mots*, les grands remèdes.
Les carnets de Zoé
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